Priorité au texte
Je viens de découvrir un article qui a plus de 10 ans et qui synthétise bien ce que je pense du format texte.Je m’étonne de ne pas en avoir eu connaissance plus tôt parce qu’il est souvent cité. Il s’agit de always bet on text qui nous invite à toujours miser sur le texte.
L’auteur dit sa conviction «absolue», que je fais mienne sans hésitation:
Le texte est la technologie de communication la plus puissante, la plus utile et la plus efficace qui soit , point final.
Je vous laisse lire son article que je résumerais mal. J’en profite pour signaler au passage que (presque?) tous les navigateurs permettent d’en sélectionner une partie et d’en demander la traduction. Ou encore que toute la page peut aujourd’hui être traduite automatiquement avec de très bons résultats.
Avec du texte, vous pouvez aussi ajouter un lien précis vers un passage en surbrillance. Je crois que tous les navigateurs le permettent. C’est documenté textuellement dans Text fragments.
Vous pouvez aussi le faire passer le copier-coller dans une moulinette de type ChatGPT pour les résumer et le traduire. Pour l’exercice l’intelligence artificielle me propose (après quelques demandes de réduction):
Le texte est, selon l’auteur, le média le plus puissant: durable, flexible, économe et universel. Il traverse le temps, exprime toute idée, coûte peu et facilite recherche, traduction, édition et collaboration. Conclusion: toujours le privilégier.
Je ne discute pas ici de la pertinence de l’utilisation d’un LLM pour une tâche aussi simple…
Pour theologique.ch, j’ai décidé de favoriser le texte. Les images ne sont pas exclues, mais si seulement si je les estime utiles, voire nécessaires. Je ne me vois pas en inclure partout, à titre décoratif. Pour dire vrai, je n’ai pas besoin de me forcer, tant j’aime le texte sur le web. J’aime produire pour le web (plutôt que simplement «mettre sur le web») et j’aime lire sur le web.
Un ami m’envoyait il y a quelques jours un billet de blog sarcastique The future of web development is AI. Get on or get left behind. Ce court article liste les technologies incontournables qu’il faut adopter pour ne pas rester sur le carreau, c’est marrant…
J’entends régulièrement, dans le domaine de la théologie, dans les Églises, etc. qu’il faut passer aux images. Il faut s’adapter à notre époque. Il faut «parler aux jeunes». Pourquoi pas, ce n’est pas ma langue, mais certaines et certaines la maîtrisent plutôt bien.
Ce que j’observe surtout, c’est une importante production d’images Instagram qui portent du texte.
Sans alternatives (l’attribut alt
), sans statut d’accompagnement, sans hashtags, ces images sont vouées à un oubli presque immédiat.
La recherche, même sur Instagram, est aussi textuelle.
Vous avez le droit de laisser les réseaux sociaux reconstituer des descriptions d’images à coups d’intelligences artificielles, mais vous avez aussi le droit d’écrire quelques mots de votre clavier pour leur donner de la valeur. Même si ces mots ne se voient pas, c’est encore et toujours du texte.
La promesse de l’auteur du billet initial, librement reformulée:
Privilégiez toujours le texte! Il vous décevra rarement.
Je dirais même qu’il ne vous décevra jamais!
Si je souhaitais publier des images sur Instagram, je les générerais automatiquement à partir de texte. Cela me permettrait de changer de graphisme ou de typographie en tout temps, de créer une nouvelle série en plus haute résolution, dans un autre format de fichier, pour une publication sur une autre plateforme, etc. Et surtout, la correction des coquilles est facilitée.
Le passage Premières utilisations de l’article sur la communication par sémaphore de Wikipédia m’impressionne.
En passant, je rejoins l’auteur sur l’utilisation de son blog telle qu’il la décrit dans son premier paragraphe:
I figured I should just post this somewhere so I can make future reference to how I feel about the matter, anytime someone asks me […]
Publier des notices dans l’idée de pouvoir y faire référence plus tard, parce que qu’elles traitent de thématiques et de questions qui arriveront un jour ou l’autre.