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Dans son célèbre roman, Gide règle certains comptes avec la morale protestante dans laquelle il a été élevé. Il met en scène un pasteur au parcours sans faute, mais dont le quotidien spirituel et conjugal s’est peu à peu asséché. L’homme trouve un nouvel élan en accueillant dans sa famille une jeune aveugle abandonnée et mutique à qui il va redonner la dignité et la parole.
Mais le pater familias bien intentionné sera bientôt le seul dans sa maison à ne pas voir la vraie nature du sentiment qui le lie à la jeune fille, devenue dans sa vie comme une étoile filante.
Quarante ans après sa mort, Pierre Lane rappelle combien l’auteur des «Choses» (1965) et de «La Vie mode d’emploi» (1978) fut un «expérimentateur de langage» hors norme.
Très beau reportage sur Perec visionné ce soir. Le passage sur Ellis Island est puissant. Un texte à lire d’un trait. Force de la narration plutôt que du metadiscours…
Avec Sermons de minuit à découvrir actuellement sur la plateforme de streaming Netflix, le réalisateur hausse encore le niveau en situant sa série en sept épisodes, qui plus est, dans la sphère spirituelle et même religieuse, lui apportant ainsi une dimension qui nous plonge au cœur d’une réflexion intense sur des fondamentaux de l’âme humaine.
J'ai beaucoup aimé, jusqu'à cet épisode (le dernier? ou avant?) qui devenait explicatif. Quelle horreur! Arrêté net et classé cette série dans les choses à éviter.
Pourquoi la fiction n'est-elle pas capable de garder le silence sur l'explicatif? J'en ai marre de ces œuvres qui proposent la narration et le discours sur la narration.