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Une Bible d’étude, c’est une Bible comportant un nombre important d’aides pour l’étude: des notes en bas de page expliquant les notions difficiles et fournissant des informations complémentaires. Des introductions générales pour chaque livre précisant ce qu’on peut savoir à son sujet d’un point de vue historique (auteur et datation, contexte historique, ce qu’on peut savoir des destinataires). Des index et un lexique. Des cartes un plan (Jérusalem à l’époque de l’Ancien Testament, respectivement à celle du Nouveau Testament, les voyages de l’apôtre Paul à travers le bassin méditerranéen, etc.). Des tableaux chronologiques complètement le panorama historique.
Dans le milieu de la bibliophilie, cette version de Robert Baker et Martin Lucas, produite en 1631, a une saveur toute particulière. Elle contient en effet la coquille la plus délectable de l’histoire de la typographie. Dans sa traduction des Dix Commandements (Exode 20:14), on peut ainsi lire : « Tu commettras l’adultère. » Pas vraiment l’esprit du texte original…
Pasteure à L’Hôpital (Moselle), Émily Huser anime des groupes de Bible journaling, une pratique née aux États-Unis qui consiste à illustrer sa foi par des notes ou des dessins, directement dans sa bible.
J'ajoute sans vergogne le tag #Bible (avec majuscule)...
Mais sous la querelle des interprétations se cachent d’autres enjeux. «Les rationalistes pensent le salut accessible par la raison, estime Frédéric Amsler, professeur d’histoire du christianisme à l’Université de Lausanne. Ils considèrent que l’humain est corrompu par la société, et pour eux, la religion consiste à s’améliorer en imitant le bon Jésus. A l’inverse, les piétistes pensent que l’humain est faillible par nature, et prêchent le salut par la foi. Mais tous se revendiquent de l’héritage de Calvin!»
Comment les textes bibliques me rejoignent-ils aujourd’hui? Pasteur retraité, il se livre à cet exercice pour chacun des versets de la Bible. Le quatrième tome d’un commentaire assumé comme personnel est attendu pour cet automne.
«Il n’y a pas de textes dits fondateurs sans une tradition qui y donne accès », rappelait le théologien Pierre Gisel dans une opinion publiée dans nos colonnes en mai dernier. Se rappeler que nul n’est neutre dans son rapport au texte biblique est une clé permettant d’appréhender les débats reposant sur ces fameuses valeurs chrétiennes. C’est aussi, plus spécifiquement pour les croyantes et croyants, un appel à une certaine modestie face au risque de se croire détenteur d’une vérité seule et unique.
Je trouve que ce que dit Pierre-Olivier Léchot de l'historicité du texte biblique est intéressant et bien formulé.
Entendons-nous bien: je ne suis pas un fétichiste du texte biblique et je ne crois pas en son inspiration littérale. Au contraire : ce qui me tient ici à cœur, c’est justement et précisément l’historicité du texte biblique: historiquement parlant, cette prière a été écrite au masculin – qu’elle remonte à Jésus ou non. Historiquement parlant, bien des textes bibliques dénotent une orientation «patriarcale» – que nous le voulions ou non. Le texte biblique est donc un texte daté: il s’inscrit dans un contexte, exprime une vision du monde et des valeurs qui, parfois et même souvent, ne sont plus les nôtres. Et il nous faut vivre avec!