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Le corps de Christ souffre d'infirmités extrêmement diverses, mais la pénurie de ministres fidèles, c'est l'atrophie au cœur de l'Église. Qui n'en éprouverait une sérieuse alarme? Et qui s'en occuperait avec plus de sollicitude que les sentinelles de la maison de Dieu?
Bien que nous ayons actuellement le moyen de combler les vides dans notre corps pastoral, nous ne pouvions demeurer indifférents devant un fait qui décime plusieurs clergés et nous menace presque tous d'appauvrissement; ayant que le mal soit plus avancé et se rie de nos efforts, il nous a paru que c'était le moment de guérir la pénurie des ecclésiastiques où elle existe et de la prévenir où elle n’existe pas.
À cet effet, nous devons commencer par un travail de diagnostique, en recherchant les causes du mal.
Si le Seigneur exauce la mère qui lui de mande un fils pour le service des autels, refuserait-il à notre société les enfants spirituels qui manquent à nos facultés de théologie? Efforçons-nous de réveiller par tous les moyens en notre pouvoir l'esprit de consécration dans les familles chrétiennes; vaquons à notre ministère avec assez de zèle , d'humilité , de bonheur et de sainte indépendance, pour le rendre enviable au suprême degré; surtout soyons fidèles à cultiver chez nos catéchumėnes l'amour pour le Seigneur et le dévouement à son Eglise.
À titre d'anecdote en ce jour où Le Temps publie un article sur la pénurie pastoral à venir en Suisse romande. Ces extraits proviennent d'un texte d'Henri Junod écrit en 1864...